Domaine : Services numériques
Clients : TPE, PME et acteurs associatifs
1 salarié en reconversion
Une réflexion sur un modèle de monétisation pertinent et efficient.
La mise en cohérence des finalités sociétales et économiques du projet.
vincent@fluence.ionie.eu
03 74 95 15 30
24 rue de Marcq-en-Baroeul
59290 Wasquehal
Impulsé en 2020 par la société Aénéis, Fluence se définit comme une « entreprise d’insertion technologique ». Qu’est-ce à dire ? Derrière l’appellation, l’entreprise vise trois enjeux principaux, que se traduisent directement dans son offre, dans sa visée sociale et dans son modèle de monétisation.
Côté offre, Fluence développe des services numériques : création de sites web, développement d’applicatifs métiers et intégration de logiciels de gestion. L’offre peut sembler « traditionnelle » à première vue, mais elle dénote à plusieurs titres. D’abord, dans son positionnement atypique sur le secteur numérique : son offre de service s’adresse spécifiquement aux petites organisations – micro-entreprises et TPE – pour qui les logiciels éditeurs sont souvent inaccessibles financièrement, voire tout simplement sur-dimensionnés par rapport à leurs besoins réels. Une réalité qui conduit ces acteurs à rester en marge de la digitalisation, ou à adopter des « machines de guerre » qui finissent par contraindre l’organisation davantage qu’elles ne génèrent de bénéfices pour les hommes. Raison pour laquelle Fluence démarre systématiquement tout ses projets par une immersion et une co-analyse avec le client de ses flux de travail. La solution numérique est un aboutissement, une fois sécurisé que les bénéfices attendus de la digitalisation seront bien au rendez-vous.
Ensuite, Fluence privilégie les solutions open source. Concrètement, cela signifie privilégier l’utilisation de logiciels non-propriétaires, c’est-à-dire dont le « code source » est ouvert et donc adaptable. Cela signifie aussi que tous les logiciels produits par Fluence viendront eux aussi alimenter la communauté open source.
Côté visée sociale, Fluence a vocation à être un levier d’insertion pour les personnes en reconversion vers les métiers du numérique. Dans le cadre de son renouveau économique, notre région mise sur la transition numérique. De nombreuses formations s’offrent notamment aux demandeurs d’emploi. Cependant, elles ne suffisent pas à rendre les personnes « employables ». Pour avoir sondé pas mal d’acteurs, Vincent Touillet fait ce constat : « les sociétés d’informatique et les entreprises de services numériques reconnaissent la qualité des formations dispensées en région, mais les personnes qui sortent de ces formations n’ont quasiment aucune expérience de terrain, ce qui constitue un vrai frein à leur embauche. » Il manque une passerelle entre ces deux mondes. C’est à ce niveau que Fluence cherche à agir : en offrant à des « demandeurs d’emploi développeurs » un terrain de jeu pour se forger une première expérience concrète en immersion, les mains dans le code et la tête dans les réalités d’une petite organisation.
« Nous souhaitons créer un emploi pour toute personne qui, en reconversion professionnelle, se forme aux métiers du numérique. Cet emploi sera la première expérience professionnelle significative pour se faire ensuite embaucher par une agence web ou une entreprise du numérique. Les personnes employées travaillent aux côtés d’entreprises ou d’associations pour développer des outils de communication sur le web ou des applications métiers. Elles contribueront également à l’édition de nos propres applications », souligne Vincent Touillet, président de Fluence.
Côté modèle économique, Fluence sort également du cadre avec un souci de proposer des services accessibles aux petites organisations, sans devoir en contrepartie jouer sur le volume pour construire son développement. Pour cela, Fluence expérimente un modèle de monétisation « par anneaux ». Chaque anneau correspond à un mode de facturation, sans durée d’engagement et transparent. Chaque client a le choix de son niveau d’engagement. Un premier anneau lui permet de bénéficier d’un projet à la carte pour lequel il paye le temps convenu et réalisé. Un deuxième anneau vise l’investissement moyen terme : le client choisit ici de bénéficier de toutes les ressources disponibles au sein de Fluence pour ses projets en cours et à venir. Il souscrit un forfait mensuel et intègre le comité technique de Fluence. Mais plus il y a de clients, plus son forfait baisse. Dernier anneau : la coopération long terme. En complément de l’anneau 2, le client valide et cofinance les développements mutualisés en devenant actionnaire et en intégrant le comité stratégique de Fluence. Il bénéficie alors gratuitement de tous les développements (évolutions d’applicatifs ou nouvels applicatifs métiers). Un modèle dont Vincent et Audrey espèrent qu’il leur permettra de soutenir et sécuriser la création d’emplois tremplins de développeurs.
Expérimentateur de nature, le cabinet Aénéis a aujourd’hui stabilisé son modèle de développement. Celui-ci s’opère désormais par l’écosystème : au-delà des projets clients, Aénéis se consolide via des projets impulsés directement ou en coopération avec des clients ou des structures amies. Fluence en est la toute nouvelle traduction, après la création en 2017 d’un groupement d’employeurs associatif.
Ce projet vient étoffer la palette de solutions qu’Aénéis peut activer pour son écosystème, et vient renforcer l’utilité sociale de l’entreprise sur son territoire.
Derrière Fluence, il y a les deux associés principaux du cabinet conseil Aénéis, Vincent Touillet et Audrey Lefebvre. Un cabinet alternatif, qui a fait le choix de se développer non pas par le volume – toujours plus de clients et de jours facturés – mais par l’utilité. Un choix qui les conduit concrètement à s’autoriser à initier en parallèle de leur activité de conseil des projets qui viennent soutenir et donner davantage d’envergure à leur raison d’être : contribuer à une redistribution des richesses équitable, favorisant l’emploi local. En 2017, ils créaient ainsi le groupement d’employeurs associatif GéaTion. Au tour de Fluence d’accroître leur contribution au développement d’une économie locale juste et redistributive.