Prochaine session : x de 12h30 à 13h45 par visioconférence (date en cours de cooptation) !
Le Mardi 21 Novembre dernier, le Club Noé a pu animer un temps d’atelier auprès d’une vingtaine adhérents du Club des entrepreneurs de Dunkerque et quelques membres des sections locales du Centre des Jeunes Dirigeants.
Nous y insistions notemment sur la différence entre valeur perçue et valeur réelle. La prestation d’heures d’intervention, les volumes de produits et de services que l’on devise, les livrables et finalement les résultats que nous fournissons au travers nos activités sont ce sommet de l’iceberg.
La logique servicielle que défend le Club Noé s’intéresse bien davantage à la partie immergée de cet iceberg : les effets utiles que notre travail réel produit et ce que ce travail demande en termes de ressources immatérielles.
Dans une perception classique de la valorisation de notre travail, ce qui est mis en avant est ce qui se compte. Ces fameuses heures, ces volumes et la mesure du travail en termes de résultats, ne disent rien des effets réellement utiles produits et engagés. Une agence de communication peut vendre des heures d’intervention, mais celle-ci ne diront rien de ce que l’intervention aura pu engendrer comme utilité pour l’entreprise cliente.
Cette partie immergée, ce syndrome de l’iceberg (dont nous avons consacré un petit article disponible par ce lien) peut représenter ici l’idée que le travail engagé avec le client pour retravailler ses outils de communication a été l’occasion de mettre au travail toute la stratégie de l’offre en question. Elle pourrait également représenter l’observation manifeste et partagée en interne d’une organisation du travail améliorée des équipes commerciales, une organisation plus apte à leur émancipation et le sens même de leur travail, « simplement » suite à un atelier animé par l’agence de communication. Ce qui à l’épreuve du réel, a bien plus de valeur que le simple fléchage des heures d’animation de l’atelier en question sur un devis.
Dans une logique servicielle, ce qui compte vraiment se raconte.
Hélène Salomé (SH Conseil & Développement) et Céline Douchet (accompagnatrice en communication de l’agence Et Si…), toutes deux adhérentes du Club Noé, ont accepté ce 21 Novembre dernier de venir raconter leurs expériences vécues au Club Noé à l’épreuve de ces points de repères. Elles ont pu témoigner à cette occasion de ce qu’est venu bousculer cette logique dans la structuration de leurs propres modèles économiques.
Hélène Salomé se définit comme une Facilitatrice de Richesses Humaines. Elle témoignait d’un positionnement de proximité en veillant structurellement aux conditions de confiance réciproque tout au long du projet. Cette relation de confiance permet d’être identifiée par la structure comme un partenaire à part entière sur l’ensemble du processus d’accompagnement. Non pas comme un simple effet communicationnel, mais bien parce qu’il demeure une véritable différence d’approche du travail entre prestataire de service et logique d’accompagnement. Un prestataire répond à la demande, un accompagnateur travaille la demande. C’est à ce type de repère métier que la logique servicielle apporte un cadre de réflexion et d’expérimentation.
Il n’est pas le tout de faire vivre une expérience de relation servicielle. L’enjeu opérationnel est avant tout de pouvoir revenir dessus.
Dans l’exercice de la réflexivité, méthodologie que nous avions pu introduire dans l’atelier du 21 Novembre dernier, nous pouvons penser et prendre appui à partir des expériences qui se vivent dans le travail.
Céline Douchet témoignait à cet effet : « On ne peut pas évaluer seulement à la fin le travail qu’on a produit, puisque pour qu’on le réussisse, on a besoin de l’engagement du client, de moyens, des infos. Notre performance dépend d’abord de la relation de service et ça : les clients n’en n’ont pas toujours conscience. On va donc devoir continuellement évaluer notre travail mais aussi celui que le client doit fournir pour nous permettre de viser juste. »
« Pour évaluer cela, ça signifie que déjà, au début du projet, il faut qu’on définisse ensemble des objectifs communs, des engagements communs, une méthode de travail : c’est là qu’on revient en arrière et qu’on refait perpétuellement une boucle tout au long du projet, lors de temps d’échanges réflexifs. Cela modifie continuellement notre manière de travailler avec le client, de valoriser notre travail réel et ce qu’il produit, d’ajuster notre organisation ensemble, de redéfinir nos objectifs en se confrontant au réel dans le travail, devant les contraintes des uns et des autres. »
On ne peut présumer à l’avance via un devis (prédictif) des effets utiles qu’auront l’accompagnement en communication (et dans n’importe quel secteur de biens et services).
Nous pouvons en revanche nous approprier ces formes de repères professionnels pour saisir et valoriser notre travail concret et sa valeur réelle. Tel est le projet de ce que nous appelons l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération (EFC), qui vise à remettre au centre de nos organisations les effets utiles qu’elles produisent plutôt que la vente en volume de biens ou de services standardisés.
Travailler ces points de repères ne peut se faire seul.
Le Club Noé n’est pas un cabinet ou un organisme qui pousserait au chausse-pied des formations miraculeuses. Notre association est une communauté d’action et de pensée pour permettre aux acteurs économiques des Hauts-de-France de se saisir des clés de lecture de l’EFC pour tendre collectivement vers de véritables perspectives de développement plus durables.
Pour faire vivre et soutenir l’endurance qu’implique ces profonds questionnements, une suite est proposée !
Un petit atelier par visioconférence sera organisé entre Avril et début Mai (en cours de cooptation) de 12h30 à 13h45 par visioconférence !
Il sera mis en perspective de manière ludique et opérationnelle comment chaque professionnels peuvent s’approprier les points de repères que souligne le Club Noé, mais aussi comment imaginer ensemble la perspective d’un groupe de travail territorialisé pour ce faire.