Activité

Domaine : Ecole de cirque

Clients : Tout type du public

Chiffres clés

24 ans d’existence

8 collaborateurs

Avec l'EFC

Un siège social contraint de délocaliser, mais pas ses activités.

De nouvelles coopérations sur le territoire, au service du territoire.

Coordonnées

@ : cirquencavale@gmail.com

tel : 03 21 41 71 81

31 Grand Place,
62550 Pernes

Depuis 1996, Cirqu’en Cavale sillonne le Sud-Ouest du Pas-de-Calais pour dispenser des cours de cirque sous chapiteau ou en salle, mais aussi des cours en maison de retraite, dans les écoles et des foyers de vie. L’association programme également plusieurs spectacles de cirque par an pour ouvrir le champ des possibles artistiques et culturels sur son territoire rural, à savoir le Ternois. Plus encore, le projet pédagogique porté par l’association vise le développement de la créativité, de l’autonomie, la responsabilisation et la capacité de choix.

Pour autant, comme beaucoup d’utilité qui ne se mesurent pas et qui ne rentrent pas dans des calculs, la dynamique de Cirqu’en Cavale a eu du mal à être valorisée auprès des institutions publics dont les financements participent largement à sa sauvegarde. La difficulté d’évaluer l’importance de Cirqu’en Cavale sur le territoire du Ternois a poussé la structure à la délocalisation de son siège.

Dans le même temps, des représentants d’entreprises et d’associations du Ternois, dont Cirqu’en Cavale, constituent l’Agora du Ternois, un espace d’échange, de réflexion et de coopération. Ensemble, ces acteurs de l’économie locale s’interrogent sur leurs pratiques et réfléchissent à la mise en œuvre d’actions nouvelles et durables dans des domaines aussi variés que l’alimentation, l’habitat, la santé, la culture, la mobilité et le vivre-ensemble. La problématique de Cirqu’en Cavale fut analysée lors de plusieurs séances au cœur de l’Agora du Ternois. De ces échanges sont nées diverses collaborations pour impulser une nouvelle dynamique.

Ainsi, Cirqu’en Cavale a pu nouer un partenariat avec l’Abbaye de Belval, un lieu chargé d’histoire dans lequel le cirque a pu faire son entré sur plusieurs interventions. C’est également avec la ressourcerie ATRE que l’association a pu se développer autrement, à la fois en participant conjointement à l’émergence d’une monnaie locale à Saint-Pol sur Ternoise (la Polopolo), mais aussi en mobilisant la ressourcerie pour sensibiliser ses adhérents aux problématiques environnementales, ou encore en utilisant du matériel de recyclerie pour concevoir de nouveaux ateliers de cirque.

Résultats

Avec les clés de lecture de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, la structure a davantage ancrée ses activités sur le territoire du Ternois et participe à son développement. Si le siège de l’association délocalise, ses activités restent ancrées par de nouvelles formes de coopérations.

Dirigeant

Eric CHERIGIER

18

Adhésion

Adhérent au Club Noé depuis 2018, Cirqu’en Cavale est une structure particulièrement active dans la dynamique de l’Agora du Ternois.

Le maire de Saint-Pol avait annoncé un projet « ambitieux » pour soutenir le commerce en centre-ville lors du dernier conseil municipal. Jeudi soir, devant une soixantaine de commerçants, Benoît Demagny a dévoilé les grandes lignes du projet : « On ne veut pas distribuer des subventions, mais plutôt inciter les gens à venir consommer en centre-ville. Il s’agirait de lancer un projet solidaire entre les entreprises, les plus grandes aidant les plus petites. Intermarché, Duffroy et Descamps-Lombardo sont déjà prêts à nous suivre. »

Trois grandes entreprises prêtes à mettre la main au porte-monnaie

L’idée consiste à solliciter les grandes entreprises pour qu’elles soutiennent financièrement le commerce, la municipalité abondant un euro pour chaque euro issu du privé. L’argent serait ensuite distribué – sans doute sous une forme de type bons d’achat – à des habitants de Saint-Pol, voire d’ailleurs, pour qu’ils aillent le débourser dans le centre-ville. Les principes sont arrêtés, mais les modalités restent à définir. « Si on arrive à récolter 30 000 ou 40 000 euros auprès des entreprises, la mairie en mettra autant. Ce sera avant tout pour les Saint-Polois, mais peut-être aussi pour les habitants du secteur qui viennent consommer à Saint-Pol. La ville compte cinq mille habitants, mais on peut en drainer rapidement dix mille. Si on arrive à réveiller le centre-ville de Saint-Pol, ça fera bouger tout le territoire », estime le maire – et devenu la veille vice-président de TernoisCom chargé du développement économique. Reste à déterminer quand et comment distribuer cette manne, mais surtout comment l’utiliser : « On n’oblige personne à adhérer au dispositif, mais on demande aux commerçants et aux habitants de s’engager dans la démarche. On a souhaité confier le projet à une association indépendante de la mairie et des commerçants : l’Agora du Ternois. C’est aussi une innovation dans la gouvernance de la ville. Ça nous permet de faire germer des projets puis de les confier à des acteurs du territoire. »

« Ce sont les prémices de la création d’une monnaie locale qu’on veut mettre en place. »

Benoît Demagny, maire de Saint-Pol

Cette Agora du Ternois regroupe des entreprises et associations du territoire qui cogitent et travaillent sur l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (si ce n’est pas clair, jetez un œil ici). Ce think-tank planche (à billets ?) également sur la deuxième phase de ce projet de soutien au commerce de proximité : la création d’une monnaie locale. « La première opération vise à répondre rapidement aux besoins des commerçants et invite les habitants à aller faire leurs courses dans le centre-ville. Ce sont les prémices de la création d’une monnaie locale qu’on veut mettre en place. Une monnaie locale permet de garder l’argent sur le territoire, d’y soutenir le commerce et d’y renforcer les connexions. On pourrait aussi, par exemple, donner des « Polos » (NDR : nom de travail pour la monnaie locale) à des personnes qui n’ont pas d’emploi ou qui sont en réinsertion pour qu’elles nettoient la Ternoise. La mairie pourrait ainsi récompenser des habitants, tout en soutenant le commerce local. » Il faudra attendre 2021, voire 2022, avant d’avoir des « Polos » ou autres dans son portefeuille. En revanche, la première opération de soutien au commerce devrait être mise en place dès cet automne. Si les commerçants sont plus ou moins emballés par le projet, tous saluent la démarche, comme cette commerçante de la rue des Carmes : « Au moins, on se sent écoutés et on sent une volonté de faire bouger les choses. »

Source : Le Gobelin du Ternois, PIERRE VION