Activité
Domaine : Activités monastiques (Fromagerie, Hôtellerie, Réception, Boutique de produits locaux, ferme maraichère et centre d’hébergement d’urgence).
Clients : Tous publics
Chiffres clés
9 ans d’existence de l’association
10 salariés
100 bénévoles
Avec l'EFC
Passage d’une logique de production traditionnelle de produits monastiques à une dynamique de ressourcement et de reconstruction sociale au service du territoire.
De nouveaux partenariats favorisant la coopération et l’animation du territoire du Ternois.
Coordonnées
@ : culture@abbayedebelval.fr
tel : 03 21 04 10 11
437 Rue Principale,
62130 Troisvaux
L’Abbaye de Belval est portée par une association qui redonne vie à un patrimoine chargé d’histoire et développe un projet de reconversion du lieu emblématique du territoire du Ternois (Pas-de-Calais) pour en faire un espace de ressourcement et de reconstruction sociale.
L’association a créé une SAS « Entreprise d’Insertion » reconnue d’Economie Sociale et Solidaire. Ses activités économiques sont celles d’une abbaye traditionnelle, à savoir une fromagerie, une activité d’hôtellerie, de réception et gîte de groupe. Une boutique de produits locaux et monastiques permet d’accroitre les revenus de l’association, en plus de ses activités culturelles, comme les visites guidées ou encore des expositions.
Plus encore, l’Abbaye de Belval développe des dynamiques sociales et solidaires contribuant à l’animation du territoire, comme la création de logements sociaux et d’un centre d’hébergement d’urgence dans le domaine de l’Abbaye.
Pour autant, l’enjeu de l’association est de déployer une stratégie commune d’animation du territoire avec d’autres acteurs économiques du Ternois. C’est pourquoi l’Abbaye de Belval participe à l’émergence de projets à caractère social, économique et environnemental entant que membre de l’Agora du Ternois. En effet, des représentants d’entreprises et d’associations du Ternois ont constitué l’Agora du Ternois, un espace d’échange, de réflexion et de coopération. Ensemble, ces acteurs de l’économie locale s’interrogent sur leurs pratiques et réfléchissent à la mise en œuvre d’actions nouvelles et durables dans des domaines aussi variés que l’alimentation, l’habitat, la santé, la culture, la mobilité et le vivre-ensemble. Pour l’Abbaye de Belval, c’est ainsi l’occasion de rentrer dans une vraie dynamique coopérative avec des acteurs locaux, dans laquelle l’association peut professionnaliser et favoriser un travail d’évaluation et de valorisation de son l’impact sur le territoire.
De ces échanges sont nées diverses collaborations entre les acteurs locaux. L’Abbaye de Belaval a ainsi pu structurer un partenariat avec la ressourcerie ATRE, qui intervient maintenant dans l’Abbaye pour des temps de sensibilisation à l’environnement. En plus d’un partenariat avec la Pisciculture de Monchel dans la perspective d’un parcours d’écotourisme sur le Ternois, l’Abbaye de Belval coopère avec Cirqu’en Cavale, une école de cirque qui intervient désormais dans l’enceinte de l’Abbaye.
Plusieurs projets ont pu émerger entre eux, comme le déploiement d’une monnaie locale, la Polopolo, dans laquelle l’Abbaye de Belval s’engage considérablement.
Résultats
Avec les clés de lecture de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, la structure a pu reconvertir 12 hectares chargés d’histoire et les 10 000m² de plancher de son Abbaye emblématique pour en faire un lieu de ressourcement et de reconstruction sociale, avec le territoire, au delà de la production traditionnelle de produits monastiques.
Adhésion
Adhérent au Club Noé depuis 2017, l’Abbaye de Belval participe à l’Agora du Ternois, un groupe de travail rassemblant des acteurs économiques du Ternois souhaitant concilier ou faire converger leur développent avec les enjeux du territoire.
Le maire de Saint-Pol avait annoncé un projet « ambitieux » pour soutenir le commerce en centre-ville lors du dernier conseil municipal. Jeudi soir, devant une soixantaine de commerçants, Benoît Demagny a dévoilé les grandes lignes du projet : « On ne veut pas distribuer des subventions, mais plutôt inciter les gens à venir consommer en centre-ville. Il s’agirait de lancer un projet solidaire entre les entreprises, les plus grandes aidant les plus petites. Intermarché, Duffroy et Descamps-Lombardo sont déjà prêts à nous suivre. »
Trois grandes entreprises prêtes à mettre la main au porte-monnaie
L’idée consiste à solliciter les grandes entreprises pour qu’elles soutiennent financièrement le commerce, la municipalité abondant un euro pour chaque euro issu du privé. L’argent serait ensuite distribué – sans doute sous une forme de type bons d’achat – à des habitants de Saint-Pol, voire d’ailleurs, pour qu’ils aillent le débourser dans le centre-ville. Les principes sont arrêtés, mais les modalités restent à définir. « Si on arrive à récolter 30 000 ou 40 000 euros auprès des entreprises, la mairie en mettra autant. Ce sera avant tout pour les Saint-Polois, mais peut-être aussi pour les habitants du secteur qui viennent consommer à Saint-Pol. La ville compte cinq mille habitants, mais on peut en drainer rapidement dix mille. Si on arrive à réveiller le centre-ville de Saint-Pol, ça fera bouger tout le territoire », estime le maire – et devenu la veille vice-président de TernoisCom chargé du développement économique. Reste à déterminer quand et comment distribuer cette manne, mais surtout comment l’utiliser : « On n’oblige personne à adhérer au dispositif, mais on demande aux commerçants et aux habitants de s’engager dans la démarche. On a souhaité confier le projet à une association indépendante de la mairie et des commerçants : l’Agora du Ternois. C’est aussi une innovation dans la gouvernance de la ville. Ça nous permet de faire germer des projets puis de les confier à des acteurs du territoire. »
« Ce sont les prémices de la création d’une monnaie locale qu’on veut mettre en place. »
Benoît Demagny, maire de Saint-Pol
Cette Agora du Ternois regroupe des entreprises et associations du territoire qui cogitent et travaillent sur l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (si ce n’est pas clair, jetez un œil ici). Ce think-tank planche (à billets ?) également sur la deuxième phase de ce projet de soutien au commerce de proximité : la création d’une monnaie locale. « La première opération vise à répondre rapidement aux besoins des commerçants et invite les habitants à aller faire leurs courses dans le centre-ville. Ce sont les prémices de la création d’une monnaie locale qu’on veut mettre en place. Une monnaie locale permet de garder l’argent sur le territoire, d’y soutenir le commerce et d’y renforcer les connexions. On pourrait aussi, par exemple, donner des « Polos » (NDR : nom de travail pour la monnaie locale) à des personnes qui n’ont pas d’emploi ou qui sont en réinsertion pour qu’elles nettoient la Ternoise. La mairie pourrait ainsi récompenser des habitants, tout en soutenant le commerce local. » Il faudra attendre 2021, voire 2022, avant d’avoir des « Polos » ou autres dans son portefeuille. En revanche, la première opération de soutien au commerce devrait être mise en place dès cet automne. Si les commerçants sont plus ou moins emballés par le projet, tous saluent la démarche, comme cette commerçante de la rue des Carmes : « Au moins, on se sent écoutés et on sent une volonté de faire bouger les choses. »
Source : Le Gobelin du Ternois, PIERRE VION